LE PECHE ATLANTIDE OU QU'EST-IL DE L'AMAZIGHITE LOIN DES IMAZIGHEN?
«Nous descendons et nous ne descendons pas dans le même
fleuve; nous sommes et nous ne sommes tous pas.» (Héraclite)
De quel droit les autres peuples, mille et
une fois conquérants et usurpateurs, donnent-ils un nom au peuple amazigh? Le
nommer berbère, barbare et barbari, lui montrer la voie de ladite
civilisation, lui proposer une graphie d'occasion, le recevoir dans un
cul-de-sac pour lui signifier combien l'amour est authentique. De quel droit
les Imazighen ont-ils à s'éloigner de leur être, à rêver infiniment, à
créer d'autres lieux d'être et à s'éloigner d'un devenir positif?
Le présent essai est l'aboutissement d'une
réflexion simple sur le devenir de l'être amazigh, tantôt synthétique dans
l'ontologiquement amazigh, tantôt éparse ou dispersée dans le
subjectivement subjectif. Faut maintenant dire les choses d'une manière précise
et claire, d'une part pour démystifier (pourquoi pas démythifier) les
projets (vides) qui resurgissent pour dire combien l'on se soucie de cet «impensable»
flanc obscur de l'être maghrébin, et d'autre part pour composer le «mea
culpa» amazigh si nécessaire en ces moments de crise, envers les vendeurs «nommés»
de la cause amazighe.
I- Tamazight est un péché!
Il était une fois, selon Platon, une île
fabuleuse dite «Atlantides» dans l'océan Atlantique. L'on dit qu'elle était
habitée par les Imazighen. Au moment où l'île sera engloutie à la suite
d'un cataclysme neuf mille ans auparavant, les habitants prirent des
embarcations pour accoster l'Afrique du Nord, et la péninsule ibérique.
Platon n'a pas raison: le Maghreb est la première terre des Imazighen.
La question amazighe est une actualité
historique (très antique). A ne pas définir comme la nette rupture entre un
avant et un après dans le devenir du typiquement marocain liée à un fait précis,
elle est au-dessus de toute institution ou de tout fait. Elle n'est pas
datable à une année, ni à une dynastie, ni à une institution, mais à
l'origine.
Seulement, il s'avère que de l'amazighité,
on en fabrique des péchés (culturels, politiques et historiques). Quels ont
été alors les péchés de l'amazigh pour rester «indésiré» et «inactuel»?
Quel est ce péché originel? Pécher, c'est parler en tamazight. Pécher,
c'est se définir en tant qu'amazigh. Pécher, c'est choisir l'amazighité (un
ensemble de traits qui définissent l'amazigh sur tous les plans). Pécher,
c'est mettre l'amazighité dans un devenir positif.
L'idée de l'amazigh pécheur a commencé
avec les premières conquêtes de Tamazgha qui sont venues toutes pour «تcorrigerت»
et «تciviliserت»
les autochtones de l'Afrique du nord, les mettre sur la voie de la
civilisation ou pour les définir dans un sens ou dans un autre.
II- Un collier de péchés…
Après un long collier de promesses mensongères
(Si l'on promet quelque chose, il faut l'accomplir), après des décennies de
répression démocratique (Si l'on efface
et altère la culture d'un peuple, il est question de la répression démocratique)
et après un tourbillon de revendications amazighes (Faut justement le dire:
le mouvement amazigh au Maroc n'a
jamais assumé et défendu un seul discours), la question qui se pose
maintenant au seuil de l'introduction mensongère, répressive et
tourbillonnante de tamazight à l'école(ce qu'on appelle communément «Alistinass»
ou «Attafatuh» (encore un autre!): Mayemmi rexxu? (Pourquoi maintenant?) Que
faire alors pour «repenser» cet «impensable»? Cette introduction demeure,
pour nous, un arpentage de territoires peu sûrs, mus par des intérêts
majeurs, fixés/balisés par des règles séculaires, comportant divers
risques, et d'abord celui de ne point être libre dans la pensée ni dans
l'action.
Et la remarque à faire: ce pays est dit
politiquement musulman, amazigh et arabe. Et l'on découvre qu'il n'a jamais
été censé appartenir historiquement à l'héritage marocain, sorte de péché,
d'opprobre et de complexe. Car sauvage et inférieur personne ne veut être en
ces temps modernes. Les livres scolaires, les administrations, les ministres
et hauts responsables regardent d'autres terres pour dire combien ce sol foulé
fait le même corps avec l'au-delà. L'au-delà germe ici, ici n'existe pas.
Voilà notre dilemme. Les années, les décennies et les siècles véhiculent
le même rêve atlantide des Imazighen (propre aux Atlantides): être par le
non-être.
Voilà l'équation de l'être pour le maghrébin:
Devenir autre «pur». Etre Amazigh au Maghreb = être soi «pécheur»
Point de lecture, ni d'interprétation.
Et les journalistes des grands quotidiens
(appartenant aux deux rives d'un fleuve lointain et anonyme) se livrent depuis
toujours à des exercices «fascistes» contre l'amazighité, nous informant
autant sur la négation de l'institutionnel à dénaturer que sur
l'impossibilité à implanter un autre mode de pensée différent à celui du
peuple marocain.
Maintenant, les siroccos de la démocratie
soufflent sur le Maghreb. Le même projet d'altération continue, entrepris
par les amazighophobes et salué par les dits amazighistes. D'autres
Atlantides, origine de l'altérité, fondent notre monde. Les trous et les fissures accélèrent la rencontre avec la
submersion. A quand la juste conception de l'être amazigh pour être?
De tous ces rêves et projets étatiques,
nous ne recueillons que le même opprobre d'être amazigh. Est-ce là une
proposition démocratique d'un gouvernement fait de plusieurs partis et qui se
veut à la fois ersatz et dépassement de ces répressions, de ces tourbillons
et de ces rêves atlantides? Est-ce là un projet d'Etat moderne? S'il est
naturel que les aires d'un même pays renferment un conjoint de langues, de
cultures et de modes; pourquoi un projet pour subjuguer l'authentique, le
premier et l'irréductiblement identitaire à l'exogène et à l'atlantide?
Equation terrible, non démocratique (susdite). «Cette diversité est
enrichissement», ânonnent de partout les politiciens, les intellectuels et
les historiens à l'orée des élections générales. Ce n'est pas beaucoup
deux langues pour un pays? C'en est trop, l'enfant se perdra. Ah, voilà
l'enfant amazigh qui vient de naître dans leurs préoccupations! Faut penser
aux réactions des autres. Faut pas brusquer les choses. Ecrire comme
l'entendent les autres, lire comme veulent les autres, se construire comme le
«malpensent» les autres. Chers confrères Imazighen, laissez-nous écrire à
votre place. Choisissez la graphie arabe car nous sommes frères. Lisez, écrivez
en arabe votre être profond car une même âme nous lie. Laissez de côté l'amazighisme
pour bien insister sur l'arabisme pour former une même âme contre l'Impérialisme!
Dans tout cela, de quel état de choses est-il précisément question? D'un
amazigh auquel on enseigne à tendre l'autre joue de peur que la main du «correcteur»
ne s'ennuie à gifler la même joue. D'un état chaotique où l'irresponsable
gère tout, et le non démocratique se veut démocratique? Ne revient-il pas
de droit aux Imazighen de se nommer, de s'exprimer librement, de se lire, de
s'écrire…?
Enfin, nous avons une autre question:
Pourquoi le Maroc, et tout le Maghreb, n'apparaît pas amazigh alors qu'il
l'est? L'on reconnaît le Maghreb non amazigh comme arabe. L'on ne reconnaît
pas le Maghreb amazigh. Ne pas reconnaître l'amazighité du Maghreb et
reconnaître sa non-amazighté sont deux démonstrations différentes, et
combien la dimension idéologique y est le seul recours, sorte de point de
convergence (combien terrible à découvrir!).
III - Démêler l’être pécheur de ses péchés
Quand il est question de l'amazighité, la gêne
et l'obligation resurgissent violemment. Derrière cette violence, il y a la
part importante pour l'expiation. Et l'amazigh commence à acquérir des
gestes pour plaire à l'invité, à l'éxogène afin de surpasser la honte d'être.
A peine conscient de sa maîtrise de l'espace «intime», «propre» et «hérité»,
l'amazigh pécheur est appelé à se situer hors de son être. Se produit
brusquement une hésitation violente dans ses fondements, ses convictions et
sa perception du monde. En Afrique du Nord, parler de soi, se nommer, agir en
tant qu'amazigh… voilà l'enchaînement d'un ensemble de péchés. C'est
pourquoi l'amazigh est à définir comme un bon lecteur de Rimbaud: «Je est
un autre.» Un lecteur impersonnel de tout indice , signe ou phénomène. De là,
ces fameuses phrases réitérées à tort et à travers: «Min teggim? Man
tira i gh ad teggem? Kenniw… Kenniw… Kenniw…» Le Nous / Je
change en Vous / Ils. Cette déstabilisation des significations de l'Ego, de
l'Ego collectif est manifeste partout. Précisément, il est à remarquer une
mutation de l'identitaire historique (Je/Moi substantiel pris dans sa
signification de cosmos infinitésimal et infini) au profit d'un Alter Ego
poreux, inconnu, sans consistance et en perpétuelle mutation. La déperdition
commence au moment du transfert.
En général, l'amazighité se trouve
tiraillée entre deux pôles réducteurs: le Pouvoir répressif d'une part, et
d'autre des Imazighen souffreteux et complexés. Pour le Pouvoir, lire l'être
de cette culture «détruite» est une chose légère. Voilà une illusion
aberrante car il n'y a pas de reconnaissance effective de la réalité
socio-linguistique. Si lecture il y a, c'est pour voir clairement, pour les
amazighistes, l'essence des choses «mise en miettes» s'avère impossible;
une vision de l'Etat doit être plus sage. Dire ce que nous sommes en tant
que culture dominée, en un système de mots et de lettres, est tributaire
d'une action 'aberrante', parler de l'amazighité est de l'idéologique pur.
Parler de «soi-nous» même, un rêve à projeter dans l'absence. Dire que
tamazight appartient à tous les marocains est du prosaïsme déplacé. Donc,
il reste à savoir: A quand la reconstruction de la personnalité maghrébine
pour récupérer le fuyant dans l'égarement d'une histoire à refaire? Là,
l'institutionnalisation, et non l'institutionnel, est d'une grande aide quand
elle est authentique.
Par ailleurs, ce serait erroné de donner
l'opportunité à ceux qui ont pendant des siècles détruit l'être amazigh,
une autre opportunité pour reconstruire cet être. Ce serait forcément de la
reconstruction qui mène à la destruction. Confiance y a pas… Une vision négative,
de mépris et de défi entremêlés, découle de leurs regards. Aussi un
espoir obscur nourrissent-ils toujours à tout ce qui est amazigh.
Les militants amazighs, sensiblement
conscients de l'importance de tamazight pour tout le Maghreb, se voient être
plus concernés que les autres, ils crient fort espérant avoir des auditeurs
officiels. Il y est question d'une affaire «nationale», «de tout le monde»,
«des démocrates», disent-ils, répètent-ils et croient-ils. Mais à bas
les pleurnicheries, les complexes et les rêves atlantides. Là, rappelons-le,
faut encore le dire, que lorsqu'il est question de l'amazighité, tout se
contredit: les institutions se contredisent, les autorités se contredisent,
les journaux se contredisent, les partis se perdent entre une voix (à gagner aux urnes) et une voie (un labyrinthe pour se débarrasser
de cette part insoluble et essentielle de l'héritage amazigh). Par exemple,
il y a la graphie arabe pour tamazight proposée par les partis arabistes au
Maroc; leur intérêt est destructeur, miné de rancune historique et de dépendance fatidique. Marginaliser tamazight, la détruire,
la ruiner pour la reconstruire à la fin! Où est la vérité? L'amazighité
est derrière cette contradiction, plutôt elle en est l'origine. De là,
tamazight n'est-elle pas la chose à citer pour la cacher, la question à poser pour l'éviter, similaire au péché originel?
Là, le rêve amazigh, en tant qu'ensemble
de péchés intériorisés, devient une initiative redoublée dans sa
complexité, dans ses occurrences contradictoires: mouvoir l'immobile, récupérer
l'irrécupérable. Que faire? Faut se rappeler que les qualificatifs ne désignent
que l'être changeant, que les journaux, les hautes gens et les partis ne font
que déprécier cet héritage, ils le font justement pour rappeler un état de
fait. L'amazigh n'a aucun moyen; cette image négative et le fonctionnement
qu'on en fait dans la société, le démontrent démuni et source de
catastrophes incommensurables.
Que faire? L'amazigh hésite trop avant
d'agir jusqu'au point de se conformer au jeu absurde de la fatalité «négative»,
celle qui refonde tout. Cette infériorité, loin d'être déchirante et
raison pour une remise en question de tout, tranquillise l'amazigh, et l'idée
à se résigner au «destin noir, négatif» et à se rechercher «ailleurs,
sous d'autres pelages» et autrement. Par conséquent, l'amazigh rêveur n'a
aucun souci du lendemain car il voit son être projeté, de raison, dans
d'autres formes d'être. Il peut reprendre son avenir afin d'assurer un
devenir propre et adéquat. Il peut aussi se situer. Il peut vivre amplement
son être, mais quelque chose lui manque terriblement: son identité
authentique.
A cause de ces faux rêves, l'amazigh ne se
trouve plus dans l'ordre moral de ses aïeux. Pas de péché, tant que l'ordre
nouveau soit synonyme d'aliénation et de déperdition. Il poursuivra cette
voie atlantide qui le sauve de la noyade et l'emmène vers la mort lente.
Le voilà qui refait son monde paisiblement,
sans rancune, sans malveillance, en organisant un univers chaotique et dur.
Paradoxalement, il est tolérant avec l'Autre (qui le renie), et intransigeant
avec son congénère (avec qui il peut réaliser une forme d'être correcte,
plus solide). L'amazigh aura donc tort de croire à la bonne intention des
autres, et de se méfier de ses confrères. Voilà la situation impossible
d'un pécheur...
Une fois en danger, il est un être non
pensant. Il se fait petit et servile devant l'Autre qui non seulement le renie
mais le déforme aussi. Dans tout cela, est-il cet amazigh innocent? Non, il
n'est jamais innocent: il se veut esclave de son propre gré, recherchant la
dissolution de son être, dans le champ des illusions connues. Hélas, toujours les mêmes traces du même rêve.
IV - Et du faux ordre des choses…
Le voilà l'amazigh, par conséquent, dans
le couronnement de son non-être, dans l'empyrée d'une mutation-effacement
dans une société rendue bizarre, étrangère à elle-même. En sortant de sa
petite famille protectrice, régie par une langue précisée, une culture déterminée et une vision définie, en se voyant introduit / mis de
force dans un espace inconnu, différent et opaque (l'école), l'enfant
amazigh (d'un âge entre 4-7) souffre immédiatement et de manière univoque.
Tout concourt à lui rendre la
vie difficile: il est amené à choisir entre la marginalisation et l'altération
Des complexes douloureux enrichissent ses rêves atlantides… De là, naît
son aversion à son propre être qui ne lui assure pas la continuité. Le
bonheur qu'un enfant ne demanderait pas mieux que de lui assurer dans son éducation
(depuis le ventre jusqu'à l'entrée dans l'institution) l'homogénéité,
l'harmonie et l'unité. Il est forcément aisé, faut le dire, que l'ordre des
choses, pour l'amazighité, revient à être un défi de l'existence: se
multiplier ou rester univoque. Un être qui tend à prendre de multiples
formes sans varier de valeurs ni d'essence, est un être sain, riche, éternel
mais démuni de tout. Ce doit être la voie réelle de tamazight: Rester
univoque, volonté de s'auto-détruire.
Ajoutons à cela, l'hypocrisie des
amazighophobes qui nous posent un grand nombre de questions: Quelle graphie,
combien de dialectes, à quoi bon l'enseignement d'une langue friable, de quel
droit une culture misérable peut vivre? Ils oublient de poser la vraie
question: Pourquoi des siècles se sont écoulés avant la reconnaissance de
cet héritage premier? Rectification: Fausse reconnaissance. Point de
paternalisme mensonger, répressif et tourbillonnant. A cette position
s'adjoint la position des pauvres Imazighen qui ne cessent de pleurnicher, de
regretter leur sort de culture moribonde! Quelle joie pour l'amazighophobe de
voir un amazighiste plaindre sa destinée! Dans l'histoire de l'opprobre, il
n'y a que ces joies, sous forme de jeux cyniques pour tout altérer, devant un
être faible et fragile.
Quel appui pour l'amazigh? Rien. Rien de
propre. Quel soutien que des illusions, des vanités et des mensonges
historiques qui ne défendent que l'autre et tuent le «à soi» (propre)? Des
structures dépendantes pour l'affranchir! Quel dilemme ontologique: faire
d'un corps un cadavre vivant.
Peut-il l'amazigh prendre confiance dans un
espace d'anéantissement? Tragiquement le sien. Surtout encore, quand on lui
offre le faux salut qui le mène à la dissolution? «Al istinass» et
d'autres discours atlantides (ou institutionnels), de plus en plus loin de
l'essence de l'amazighité, en
sont une bonne illustration. A quoi sert-il d'apprendre à être autrui quand
on ignore tout de soi? S'abandonner alors au désespoir est une technique /
philosophie gérée, créée et préparée par les autres? Non, non et non.
N'eût-il mieux valu pour l'amazigh penser intégralement son être en
analysant objectivement que réagir négativement / subjectivement? Là, il
n'y aura pour lui ni faute ni erreur. Par ailleurs, une faute commise contre
l'amazighité par un amazighiste nécessite des années d'expiation, d'autant
plus que les ennemis de l'amazighité sont partout, et ils ont une expérience
à mesurer par des siècles.
Surtout, il y a urgence à fonder des
institutions pour l'amazighité, indépendantes, à un moment crucial de
l'histoire du Maghreb où l'on ose enfin parler d'un projet de la démocratie
au pays. Car sans cette urgence, le Maghreb que nous aimons tous du même
amour, rate le train de la… Peut-il alors l'Institut Royal de Tamazight répondre
à ces aspirations justes de l'amazighité?
En conclusion…
L'esprit de l'amazighité se veut démocratique,
ouvert sur tous les maghrébins.
L'amazigh n'a pas péché, les autres ont péché
à sa place, et continuent de le faire. Mais il lui revient de droit d'expier.
C'est pourquoi sa force d'être reste son
de-venir à tout changer, maintenant passif, mais peut-être un jour elle sera positivée.
Et puis pardonnez cette ultime phrase; elle
vous déplaira sans doute puisqu'il est question d'un portrait «noirciste»:
Le «Connais-toi toi-même» (de Socrate) est une maxime utile pour le maghrébin,
mais son développement «Fais-toi toi-même» devient, outre toutes les
institutions et les lois, plus utile et urgent pour ce rêveur amazigh qui se
voit pleurnichant son sort au milieu d'un océan, sur l'Atlantide qui coule,
et nul horizon pour l'accueillir par pitié.
Sce: tawiza